Avertissement : bien que passionné d’histoire, je ne suis qu’un amateur, sans diplôme ni formation d’historien. Je manque certainement de la rigueur scientifique et des ressources d’un véritable historien. Par conséquent, malgré tout le soin apporté, de nombreuses imprécisions ou erreurs peuvent se glisser dans cet article. Jusqu’à preuves du contraire, toutes les théories élaborées ici ne sont que pures spéculations de ma part !
Article en constante évolution : cet article est amené à être mis à jour dès qu’un nouvel élément est porté à ma connaissance. Il résume le résultat de mes recherches sur ce sujet à ce jour. N’hésitez pas à me contacter si vous avez plus d’informations ! Toute aide est la bienvenue 🙂
Une poignée d’anciens documents dont j’ai la connaissance mentionnent l’existence jadis d’une mine d’asphalte à Tramelan (Suisse) !
À commencer par le « Dictionnaire géographique et statistique de la Suisse, tome second » par Marc Lutz, publié en 1861. Une copie numérique peut être consultée sur Google Livres. À la page 383, sous l’entrée consacrée à Tramelan, on peut y lire (passage mis en évidence par mes soins) :
« Une mine d’asphalte que l’on exploitait depuis quelques années a été ensevelie sous les décombres d’un éboulement. »
Dans le livre « Abrégé de l’histoire et de la statistique du ci-devant Evêché de Bâle, réuni à la France en 1793 » par Charles-Ferdinand Morel, publié en 1813, cette mine est mentionnée très succinctement (passage consultable sur Google Livre) :
On sait par tradition que le territoire de Tramelan renferme une mine d’asphalte que l’on a laissé recouvrir.
Pages 252-253
J’omets volontairement ici les documents dont le contenu est peu ou prou identique.
Le moins que l’on puisse dire est que les informations sont maigres. Tout au plus apprend-on que la mine était déjà à l’abandon au début du XIXème siècle, visiblement à la suite d’un éboulement.
Dans le journal « Le Jura », volume 30, numéro 85 du 22 octobre 1880, on peut y lire l’extrait suivant (merci à Christophe Z.) :
« Il est un certain qu’il existe chez nous des dépôts d’asphalte, à l’ouest du village, au lieu dit Sur le Pasquier. »
« Je ne sais rien, ni de l’exploitation ni de l’éboulement dont cause le géographe Lutz. »
Intéressant à plus d’un titre, l’extrait atteste de la présence d’asphalte « à l’ouest du village, au lieu dit Sur le Pasquier ». Il ne s’agit pas de la localisation de la mine elle-même, dont l’auteur « ne sai[t] rien », mais bien de dépôts d’asphalte.
Hélas, le lieu-dit « Sur le Pasquier » n’apparaît sur aucune carte, y compris sur l’ancienne carte Siegfried, édition de 1876. En revanche, il existe un lieu-dit « Sur le Péquié » à l’ouest du village, en-dessous des Navaux :
À l’époque, le village ne s’étendait pas aussi loin :
Mais alors, où pouvait se trouver cette mine ? Avec le peu d’informations dont je dispose à l’heure actuelle, c’est un mystère.
S’agissant d’une mine, elle n’était pas à ciel ouvert comme dans le cas d’une carrière. Il faudrait donc pouvoir identifier l’entrée d’une quelconque galerie souterraine quelque part sur le territoire tramelot (près de 2500 hectares). Une gageure, plus de deux siècles après !
À suivre ?
Publié le 24.07.2023 — Dernière mise à jour : 23.07.2024