Permettez-moi ces quelques mots afin de vous donner également l’envie de lire ce livre 😉
En effet, Dracula est bien davantage que le nom du vampire le plus célèbre de la culture populaire. Il est surtout le titre du roman phare écrit par Bram Stoker, paru en 1897.
Véritable monument de la littérature britannique, cette fiction gothique est sans nul doute celle qui a initié le public au mythe du vampire tel que nous le connaissons !
Roman épistolaire, le récit est intégralement narré à travers des lettres, des journaux intimes et des articles de presse.
Le point de vue du comte Dracula n’est jamais exprimé ; le récit se fait uniquement à travers le regard d’autres personnages amenés à côtoyer l’antagoniste et ses funestes desseins. D’aucuns connaîtront un destin tragique, alors que d’autres rechercheront des réponses, une vengeance, voire la rédemption.
Jusqu’à présent, je n’avais jamais vraiment prêté attention à ce livre, le reléguant à une « vieillerie » inintéressante et dont l’histoire — pensais-je alors — se révèlerait fade et sans surprise. À ma décharge, j’avais en tête les vieux films de Dracula, avec leur vampire au maquillage peu élaboré et aux scènes à l’horreur risible pour le spectateur moderne. Des préjugés qui m’ont malheureusement influencé dans mon opinion de l’œuvre. Eh bien, j’avais tort et je suis heureux de pouvoir le dire !
En réalité, ami lecteur, amie lectrice, il mérite totalement sa renommée et son statut de chef d’œuvre n’est pas usurpé, même plus d’un siècle après !
Outre la créature démoniaque et sans cœur que l’on connaît — au moins de réputation —, le comte Dracula se révèle également exquis, cultivé, et incroyablement intelligent. Il est un adversaire redoutable, plein de ressources, et il n’est pas étonnant que son empreinte dans le monde de la fiction ait été aussi forte.
Sans vouloir divulgâcher quoique ce soit, le récit, assurément gothique, nous tient véritablement en haleine et nous entraîne bien au-delà de la Transylvanie et son iconique château.
Devant l’ingéniosité, les pouvoirs et la force surhumaine de la créature, les actions des hommes semblent vaines et leur destin inéluctablement funeste, ce qui rend la lecture d’autant plus palpitante. Pour ma part, je souhaitais toujours en connaître la suite (dès lors, je ne me suis pas forcé le moins de monde pour « dévorer » la moitié du livre en l’espace de deux jours…).
Les personnages, aussi bien hommes que femmes, sont intelligemment bien écrits ; les mots habilement maniés dévoilent leurs angoisses, leurs peurs, mais aussi leur espoir et leur profonde amitié née de l’adversité.
Pour terminer, ce n’est pas tant un roman d’horreur qu’une véritable « enquête policière » à laquelle doivent se prêter les protagonistes afin d’arrêter la maudite créature et ses exactions criminelles.
Et vous voulez connaître la meilleure ? Étant tombé dans le domaine public, le livre est disponible gratuitement (ou à très faible coût) — y compris en langue française pour les lecteurs, comme moi, quelque peu frileux à l’idée de lire un anglais soutenu de la fin du XIXème siècle.
À celles et ceux qui possèdent une liseuse, l’ouvrage est disponible en de nombreuses éditions dans votre boutique en ligne Kobo ou Kindle 😉